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Gorillaz, la discographie des albums studios
Damon Albarn lance Gorillaz en 2001, projet virtuel mêlant hip-hop, dub et électro. Dan the Automator produit cet univers dystopique où Clint Eastwood déroule son groove nonchalant, premier single à révéler le concept. Le groupe cartoon brouille les frontières entre genres avec inventivité. Concept fondateur qui fera école.
Danger Mouse remplace Dan the Automator pour Demon Days, tournant sombre du projet virtuel. Feel Good Inc devient le plus gros succès de Gorillaz, alternant mélancolie et explosion rap sur fond de critique sociale. Albarn jongle entre obsessions personnelles et refrains radio. Sixième place du Billboard, consécration commerciale.
Albarn transforme Gorillaz en manifeste environnemental avec Plastic Beach. Snoop Dogg et Lou Reed embarquent dans cette île synthétique aux arrangements progressifs. Production qui se dévoile lentement, concept écologique structurant. Troisième volet d'une trilogie conceptuelle achevée avec ambition.
Albarn improvise The Fall sur iPad pendant une tournée américaine en bus. Seize pistes minimalistes, souvent instrumentales, forment ce journal de bord musical mobile. Loin des productions chargées, il dévoile une sensibilité nouvelle dans l'immédiateté. Album modeste mais touchant, premier entièrement créé sur tablette.
Réaction viscérale à l'ère Trump, Humanz voit Albarn s'effacer derrière des invités comme Vince Staples et Grace Jones. Cette fête apocalyptique déploie vingt-six collaborateurs sur quatorze titres. Le fil narratif se perd parfois, mais l'urgence politique reste palpable sous les beats dansants et la surcharge vocale.
Épuré et personnel, The Now Now marque le retour d'Albarn au micro pour Gorillaz. Synthés rétro et mélodies aériennes dominent ce retour aux sources après la surcharge d'Humanz. James Blake et Jamie Principle collaborent discrètement. Un album en retrait où Albarn se recentre sur l'essentiel mélodique et la simplicité.
Song Machine révèle un laboratoire créatif où Robert Smith et Elton John enrichissent une collection éclectique. Chaque titre sort individuellement avec un clip, nouvelle stratégie de diffusion. Le projet compose un album-puzzle où chaque pièce participe à une mosaïque musicale ambitieuse et fragmentée, loin de la cohérence traditionnelle.
Greg Kurstin insuffle une cohérence pop à ce huitième album Gorillaz, sans gommer leur ADN. Thundercat et Tame Impala apportent touches psychédélique et funky. Album accessible qui confirme leur capacité d'invention après vingt ans d'existence. Maturité assumée sans renier l'expérimentation fondatrice.
Muse, la discographie des albums studios
Muse débute avec Showbiz, fusion de riffs acérés et d'émotions exacerbées. Les influences Radiohead et Jeff Buckley sont évidentes mais Bellamy impose déjà sa signature vocale aiguë. Single révélateur d'un groupe en devenir. Ambition contrariée par les moyens de production limités de l'époque.
Muse brise les codes du rock établi avec Origin Of Symmetry. Voix de Bellamy poussée à ses limites, tandis que la basse déformée de Wolstenholme forge leur identité distinctive. Chaque excès devient vertu cardinale dans cette démesure assumée. Deuxième opus qui établit leur réputation live légendaire.
Orchestrations massives rencontrent rock brut sur Absolution. Time Is Running Out impose son groove nerveux, tube américain de Muse. Bellamy maîtrise l'art du drame musical, propulsion vers les stades assurée. Place britannique atteinte, confirmation de leur montée après Origin of Symmetry.
Entre pulsations disco de Supermassive Black Hole et chevauchée western de Knights of Cydonia, Muse synthétise sa folie créative sur Black Holes & Revelations. L'album mélange influences Queen et électronique avec un rare assemblage entre audace sonore et efficacité pop. Disque platine américain pour le trio britannique.
Muse atteint son apogée symphonique sur The Resistance, fusion de rock et d'orchestrations massives. Uprising devient leur plus gros tube avec son refrain révolutionnaire, la suite Exogenesis s'étire sur trois mouvements classiques. L'album sacrifie parfois la puissance brute pour une beauté plus léchée mais reste cohérent.
Sur The 2nd Law, Muse expérimente le dubstep avec Unsustainable tout en flirtant avec la pop sur Madness. La puissance orchestrale de Supremacy rappelle James Bond, mais l'album manque de cohésion. Bellamy semble tiraillé entre soif d'expérimentation et formules éprouvées. Top 10 américain atteint pour la première fois.
Retour aux sources : racines rock retrouvées sur Drones, album-concept sur la déshumanisation militaire. Production de Mutt Lange privilégie les guitares, orchestrations disparaissent chez Muse. Intensité brute récupérée mais magie expérimentale des précédents opus manque. Cinquième numéro un britannique consécutif.
Muse plonge dans le rétro-futurisme avec Simulation Theory, mariage de synthwave et de rock épique. Pressure relance leur carrière américaine, synthèse réussie entre nostalgie eighties et anxiété contemporaine. Album qui assume ses claviers fluo et son esthétique rétro-futuriste. Pause de quatre ans suit cette exploration.
Muse compile ses différentes périodes sur Will Of The People après quatre ans d'absence. Won't Stand Down rugit avec une intensité métallique retrouvée, Compliance scintille d'électro-pop synthétique. Le trio recycle ses propres formules avec maestria technique. Album de retour qui atteint directement la première place dans douze pays.
Radiohead, la discographie des albums studios
Pablo Honey, premier album de Radiohead, reste empreint d'influences grunge et indie-rock. Creep capture un désespoir générationnel qui propulse le groupe sur la scène internationale, seul tube de cette période. Entre guitares furieuses et mélodies vulnérables, le quintette d'Oxford pose les bases d'une sensibilité unique qui s'épanouira sur leurs albums suivants.
Mutation artistique : Radiohead abandonne le grunge de Pablo Honey pour sculpter The Bends aux textures sophistiquées. Voix de Yorke sublimée, Fake Plastic Trees devient leur nouveau single emblématique par sa sincérité déchirante. Écriture affinée, arrangements respirent. Deuxième album qui trace la voie vers OK Computer.
OK Computer annonçait notre malaise numérique avant l'ère des smartphones. Radiohead s'y libère du britpop pour inventer sa propre langue musicale, enregistré dans un manoir hanté. Le groupe puise son étrangeté dans les concerts éprouvants de la tournée précédente. L'album atteint la première place britannique, consécration critique unanime.
Virage vers l'électronique, Kid A reste le grand saut sans filet de Radiohead. Abandonnant leurs guitares au profit d'un paysage de textures glaciales et de rythmiques insaisissables, le groupe fascine par son audace. Everything In Its Right Place ouvre un univers sonore qui redéfinit ce qu'un groupe rock peut créer au 21e siècle.
Né des sessions de Kid A, Amnesiac s'aventure plus loin dans l'expérimentation. Pyramid Song flotte sur un rythme insaisissable qui défie toute convention rythmique, inspiré du jazz modal. Radiohead y mélange électronique abstraite, jazz déstructuré et folk spectrale. L'album sort huit mois après son prédécesseur, complète le diptyque électronique.
Hail to the Thief reflète un monde au bord du chaos par sa fusion entre rock incisif et électronique troublante. There There conjugue émotion brute et retour aux guitares après deux albums électroniques. Sophistication sonore préservée malgré cette approche directe retrouvée. Contexte post-invasion irakienne imprègne ces compositions tendues.
In Rainbows allie mélodies lumineuses et audaces sonores après les expérimentations de Kid A et Amnesiac. Radiohead y retrouve des structures plus accessibles, Thom Yorke murmure ses fragilités avec une douceur inédite. L'album marque un retour à l'harmonie après les tensions internes. Sorti en téléchargement libre, révolutionne la distribution.
Construit sur des boucles rythmiques complexes, The King of Limbs révolutionne l'approche compositionnelle de Radiohead. La section rythmique devient le cœur créatif, transformant huit morceaux en puzzles sonores minimalistes. Le groupe privilégie les textures aux mélodies traditionnelles. L'album dure seulement 37 minutes, format volontairement condensé.
Les orchestrations de Jonny Greenwood enveloppent A Moon Shaped Pool d'une mélancolie majestueuse. Radiohead atteint un assemblage entre expérimentation et accessibilité après cinq ans d'absence. True Love Waits, enfin enregistrée après 20 ans d'attente, clôt l'album. Le groupe livre son disque le plus personnel et émotionnellement direct.
Red Hot Chili Peppers, la discographie des albums studios
Cri de guerre d'un groupe encore brut de décoffrage. Les Red Hot Chili Peppers posent les bases de leur funk-punk sur cet album éponyme, malgré une production d'Andy Gill qui bride leur puissance explosive. Kiedis rappe plus qu'il ne chante, tandis que Flea fait déjà des merveilles à la basse. 300 000 exemplaires vendus.
George Clinton produit Freaky Styley, plongeant les RHCP dans un funk psychédélique radical. Basse de Flea et riffs de Slovak dialoguent avec une liberté totale sous la houlette du maître P-Funk. Son le plus expérimental de leur carrière. Brut, inégal, mais vivant sous cette direction légendaire.
The Uplift Mofo Party Plan capture l'alchimie unique du line-up original avec Slovak. Fusion punk-funk trouve son apogée, production préserve l'intensité des Red Hot Chili Peppers. Formation légendaire immortalisée sur disque. Slovak succombe à une overdose six mois après la sortie.
L'arrivée de Frusciante et Smith transforme les Red Hot Chili Peppers sans les dénaturer. Mother's Milk marque un tournant où la technique s'allie à la rage pure. Leur reprise de Higher Ground devient leur premier tube, tandis que des éclaircies mélodiques pointent. Album de transition qui atteint la 52e place du Billboard après la perte de Slovak.
Direction précise de Rick Rubin, Blood Sugar Sex Magik épure le funk-rock des RHCP. Give It Away explose d'immédiateté rythmique, Under The Bridge dévoile la sensibilité mélodique inattendue de Kiedis. Synthèse parfaite entre force brute et finesse. Top 3 américain, consécration définitive.
Dave Navarro apporte une touche psychédélique et métallique à One Hot Minute, album sombre où les Red Hot Chili Peppers explorent leurs angoisses. L'atmosphère générale évoque un bad trip plus qu'une fête funkadélique, contraste saisissant avec leurs précédents opus. Seul album studio sans Frusciante entre 1988 et 2009, période de tensions internes.
Californication marque le retour salvateur de Frusciante chez les Red Hot Chili Peppers après quatre ans d'absence. Sa guitare caresse plus qu'elle n'agresse, Kiedis trouve une profondeur vocale inédite. Scar Tissue devient leur premier numéro un américain. Carrière mondiale relancée par cet album mature.
Frusciante impose sa vision mélodique et les RHCP se réinventent sur By the Way. L'album surprend par sa richesse harmonique et ses arrangements sophistiqués, exploration musicale qui prend le pas sur les formules éprouvées. Premier album à débuter directement numéro un américain. Le groupe élargit considérablement sa palette sonore.
Culmination de l'ère Frusciante, Stadium Arcadium étale sur deux disques toutes les facettes des Red Hot Chili Peppers. La guitare y règne en maître, multipliant solos et textures atmosphériques dans une abondance créative rare. Double album de 28 titres, leur plus ambitieux. Place atteinte dans 27 pays.
Klinghoffer remplace Frusciante sur I'm with You, héritage impossible à assumer. Recherche d'un nouvel assemblage, les Red Hot Chili Peppers s'appuient davantage sur le groove de Flea. Alchimie Frusciante manque parfois mais cohérence préservée. Douze ans d'absence discographique se terminent avec ce nouveau guitariste.
Danger Mouse remplace Rick Rubin et bouscule les habitudes des RHCP sur The Getaway. L'album embrasse des textures plus atmosphériques, des arrangements plus sophistiqués que leurs précédents opus. Première collaboration avec un producteur extérieur depuis quinze ans. Le groupe explore de nouvelles voies sans renier son identité funk-rock.
Le retour de Frusciante insuffle une nouvelle vie aux Red Hot Chili Peppers sur Unlimited Love. L'album respire la joie de quatre musiciens qui se retrouvent sans chercher à recréer le passé. La production chaude de Rubin met en valeur cette alchimie retrouvée. Album de retrouvailles après seize ans de séparation.
Issu des mêmes sessions qu'Unlimited Love, Return of the Dream Canteen souffre inévitablement de la comparaison. Les RHCP y prolongent leurs retrouvailles, avec des moments d'inspiration pure mais une cohérence moindre. Second album de l'année après douze ans d'absence, luxe rare dans leur discographie. Le groupe assume cette abondance créative retrouvée.
The Strokes, la discographie des albums studios
Les guitares entrelacées de Valensi et Hammond définissent Is This It des Strokes avec une précision captivante. Casablancas murmure avec un détachement devenu signature, tandis que la production volontairement brute capture l'essence électrique de New York. Last Nite résume cette alchimie avec son riff inoubliable qui a réinventé le rock des années 2000.
Compositions plus tendues sur Room on Fire, sans révolutionner la formule d'Is This It. Injection new wave dans le garage rock, évolution subtile mais perceptible chez The Strokes. Moins spontané, plus précis. Deuxième album qui prouve le potentiel des New-Yorkais après leur début retentissant.
Guitares mordantes et voix de Casablancas libérée transforment First Impressions of Earth en manifeste plus dur. Abandon de la nonchalance calculée pour une sincérité brute qui déroute chez The Strokes. Critiques divisées par ce changement radical. Pourtant, premier album à intégrer le top 5 américain.
Retour après cinq ans de silence, Angles révèle un son plus éclaté chez The Strokes. Influences new wave et synthpop colorent l'ensemble, tensions créatives transparaissent entre les membres. Chaque musicien tire dans une direction différente, album de retrouvailles laborieuses mais sincères.
Synthés prennent plus de place que jamais sur Comedown Machine, virage eighties assumé. Ambiance feutrée tranche avec les précédents opus des Strokes, groupe moins préoccupé par les attentes extérieures. Exploration de pistes sonores inédites avec une liberté nouvelle. Pause de sept ans suit cette expérimentation.
Rick Rubin sculpte pour The Strokes un son à la fois fidèle et renouvelé sur The New Abnormal. Casablancas y dévoile une vulnérabilité inédite, comme si le temps avait fissuré son armure d'ironie caractéristique. Le groupe retrouve une unité perdue depuis leurs débuts. Grammy atteint après vingt ans d'existence.
Talking Heads, la discographie des albums studios
Talking Heads bouleverse la scène punk avec son premier album, mariant pop anguleuse et minimalisme intelligent. David Byrne y articule ses névroses avec une précision chirurgicale sur Talking Heads: 77. Psycho Killer définit leur approche : des paroles dérangeantes sur des grooves implacables, premier single à révéler leur identité. L'album atteint la 60e place du Billboard.
Brian Eno produit ce deuxième album, fusion post-punk et funk nerveux. Take Me to the River glacialise Al Green, premier single à percer le top 30 américain pour Talking Heads. Quatuor new-yorkais musclé, tension névrotique préservée. Touche expérimentale décisive du producteur britannique.
Troisième collaboration avec Brian Eno, Fear of Music explore l'anxiété urbaine de Talking Heads. I Zimbra introduit les influences africaines futures, texte dadaïste d'Hugo Ball. Byrne confronte ses peurs sur des rythmes obsédants. Pont entre minimalisme initial et polyrythmies de Remain in Light.
Rock et polyrythmies africaines créent un univers sonore sans précédent sur Remain in Light. Direction d'Eno, Talking Heads dépasse le stade du simple quartet pour explorer des motifs répétitifs hypnotiques. Musiciens additionnels nécessaires en tournée. Dernière collaboration Eno, tensions provoquent la rupture.
Speaking in Tongues voit l'avant-garde se transformer en tubes dansants, première réalisation sans Brian Eno. Approche expérimentale de Talking Heads canalisée dans des structures plus directes. Burning Down the House devient leur premier top 10 américain. Réussite mainstream après six ans d'expérimentations underground.
Talking Heads abandonne les expérimentations pour Little Creatures, pop lumineuse et accessible. Fini le délire rythmique africain, place à un americana filtré par leur sensibilité particulière. Complexité habituelle délaissée pour des mélodies plus directes. Enregistrement aux Bahamas reflète cette approche détendue.
Talking Heads enregistre Naked à Paris avec des musiciens africains et latinos, fusion world-funk finale. Rythmes du monde et conscience politique se marient, mais une lassitude transparaît dans les rapports internes. Séparation suit immédiatement, Byrne annonce sa volonté de poursuivre en solo.